Retour de la guerre en Europe : analyses de responsables américains et britanniques, Revue Défense Nationale, N°795, décembre 2016.

Avec l’irruption du djihadisme militarisé, le fait guerrier s’importe désormais au cœur du territoire européen, que l’on pensait pourtant sanctuarisé », indique Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, dans son ouvrage : Qui est l’ennemi ? (1) , soulignant « une rupture grave et sans nul doute durable de la situation d’insularité stratégique dans laquelle semblait nous placer la fin de la guerre froide ». Le retour de la guerre en Europe est en effet indubitablement lié au fait que « la menace circule désormais dans une continuité entre les zones de conflit et nos lieux de vie », avec l’arrivée de combattants radicalisés en provenance du théâtre irako-syrien.
Confrontée à la menace terroriste, l’Union européenne se trouve de surcroît affaiblie par le Brexit et la crise des migrants. Dans ce contexte déjà tendu, de récentes analyses, émanant pour la plupart d’anciens hauts responsables militaires occidentaux, soulignent de nouvelles vulnérabilités en ce qui concerne la sécurité de l’Europe et laissent transparaître l’éventualité, voire l’imminence, d’une crise similaire à la crise ukrainienne de 2013-2014. Celle-ci pourrait éclater aux frontières de l’Union européenne avec la Russie, dans un environnement international marqué par une dégradation rapide des relations russo-américaines. Face à une telle « surprise stratégique », les Européens, en raison de la situation d’impréparation de leurs forces dans certains domaines, de l’insuffisance de leurs efforts en matière de budget de la défense et des dissensions qu’ils entretiennent au sein même de notre système de défense collective, courraient le risque d’une guerre nucléaire sur leur territoire.

De la fiction à la réalité : le scénario d’une guerre nucléaire en Europe

Auteur d’un best-seller intitulé 2017 War with Russia: An Urgent Warning from Senior Military Command (2017 Guerre avec la Russie : un cri d’alarme de la haute hiérarchie militaire) (2) , le général britannique, Sir Richard Shirreff, ex-Commandant suprême adjoint des forces alliées en Europe (DSACEUR) (3) à l’Otan entre 2011 et 2014, considère que la Russie est devenue un adversaire stratégique de l’Occident et qu’elle est entrée en orbite pour se préparer à une collision frontale avec l’Otan. Il prévoit, dans cet ouvrage de fiction, paru en 2016, une invasion des États baltes par la Russie, dès 2017, et souligne le risque désormais réel de l’emploi de l’arme nucléaire au cœur de l’Europe.
Lors d’un entretien (4) , le général Shirreff a souligné la détermination de la puissance russe, à rétablir sa domination sur les anciennes républiques soviétiques – « l’étranger proche » (blijnee zarubej’e) – comme en a témoigné récemment un décret de septembre 2016, émanant du chef des séparatistes pro-russes de Transnistrie (Pridnestrovie), Evgueni Chevtchouk, en faveur du rattachement à Moscou, avant le 1 er novembre 2016, de cette région totalement enclavée entre la Moldavie et l’Ukraine. La Russie recruterait d’ailleurs, d’ores et déjà, des jeunes de Transnistrie dans ses forces armées, comme s’il s’agissait de ressortissants russes (5) . Cette analyse rejoint celle du général Martin Dempsey, ancien chef d’état-major des armées des États-Unis (2011-2015), selon lequel : « La Russie a clairement l’intention de rétablir une sphère d’influence dans les États situés entre la Fédération de Russie et l’Otan. Ce groupe de nations ferait office de satellites et renforcerait l’économie et la sécurité de la Russie (…) C’est là qu’il faut se méfier : il va y avoir des points de frictions entre la zone-tampon de la Russie et notre structure de défense collective en Europe » (6) .
L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, anciennes républiques soviétiques sont justement situées à la charnière entre les deux systèmes, entre monde occidental et monde russe. Membres de l’Otan depuis 2004, ces pays sont protégés par l’Article 5 du Traité de Washington, qui stipule que, si un Allié est victime d’une attaque armée, chacun des autres membres de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée contre l’ensemble de ses membres. En cas d’intervention russe dans les États baltes, pour soutenir par exemple des populations russophones frustrées par leur statut de « non-citoyens » (7) – en Lettonie notamment – la porte serait donc ouverte, selon le général Shirreff, pour un affrontement majeur en plein cœur de l’UE, dont les trois États sont également membres depuis 2004. Cependant, même si une nouvelle doctrine militaire russe a été promulguée en 2010 et que la Russie s’est dotée d’une stratégie des moyens très conséquente, elle fait toujours – en termes de budgets de la défense – figure de nain militaire (66,4 milliards de dollars en 2015) en comparaison des États-Unis (596 milliards de dollars en 2015) (8) . Dans ces conditions, comment pourrait-elle éventuellement réaliser son objectif et s’emparer de territoires tels que les États baltes et peut-être la partie orientale de la Pologne ?

La question du gap capacitaire russe

Dès 2014, avant l’annexion de la Crimée, Arnaud Kalika, spécialiste de la Russie, estimait qu’au cours des dernières années, la Russie a pris conscience que « le gap en matière capacitaire n’avait pas été comblé », d’où un effort particulier en termes de crédits pour rattraper son retard notamment sur les drones que la Russie achète à Israël et pallier le manque de certains savoir-faire. « La Russie multiplie donc les partenariats et tente d’acquérir des ‘‘briques technologiques’’ et de reproduire des systèmes (ex. BPC Mistral, blindés européens, drones, etc.) comme le font les Chinois » (9) . Pour le général Dempsey, la Russie est en train de développer certaines capacités clairement dans le but de menacer la capacité des États-Unis à défendre l’Europe. Si elle y parvenait, cela saperait rapidement la crédibilité de l’Otan (10) . Outre ce « gap capacitaire », la Russie demeure confrontée à la menace de la réaction de l’ensemble des 28 Alliés, en cas d’agression sur l’un d’entre eux, en vertu de l’Article 5. Le recours à la « guerre hybride » permettrait de contourner cet obstacle. Bien que les membres de l’Alliance atlantique ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une définition claire de ce concept, selon le général Douglas Lute, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Otan, le modèle utilisé par Vladimir Poutine en Crimée et dans le Donbass, en Ukraine, peut être décrit « comme un mélange hybride d’utilisation de forces conventionnelles et de spécialistes du renseignement ; et de recours à la guerre de l’information et aux cyberattaques » (11) . Viennent s’y ajouter les capacités A2/AD (12) développées par la Russie en vue de constituer des bulles anti-accès et déni de zones.
Le général Shirreff considère, pour sa part, qu’« en termes de capacités de défense, l’Otan seule, comme les États-Unis à eux seuls, pourrait surpasser la Russie ». « Néanmoins », indique-t-il, « ce que les Russes peuvent faire c’est de concentrer leurs forces sur une zone géographique limitée, comme les États baltes. L’Otan ne pourra rien faire, à moins de disposer d’effectifs dans cette zone. C’est une simple loi de la physique : si vous n’êtes pas présents et que vous n’êtes pas en mesure de réagir rapidement, mais que votre adversaire – dans ce cas : les Russes – dispose, lui, de forces écrasantes il peut réaliser son objectif. Je ne suis pas en train de dire que des chars russes vont se mettre en route pour Paris ou pour les côtes de la Manche. Il ne s’agit pas là de l’invasion de l’Europe occidentale. Il s’agit pour la Russie d’attaquer, de dominer, de menacer d’employer l’arme nucléaire et de s’assurer de l’effondrement de l’Alliance atlantique et du découplage entre les États-Unis et la sécurité européenne ».
En d’autres termes, la Russie pourrait réaliser ses objectifs en concentrant ses forces sur une zone géographique limitée puis menacer l’Otan de représailles nucléaires sans pour autant déclencher l’invocation de l’Article 5. Ces dernières années, la Russie a mené des exercices militaires à grande échelle avec 30 000 ou 40 000 hommes, simulant notamment une invasion des États baltes. On se souvient qu’en 2009, l’exercice interarmées Zapad (Occident) mené par la Russie et le Belarus, s’était terminé par la simulation d’une frappe nucléaire à la frontière avec la Pologne à partir de la composante aéroportée (cf. A. Kalika). Tous les exercices militaires russes de ces dernières années, indique le général Shirreff, se sont terminés par l’utilisation simulée de missiles nucléaires tactiques, les missiles Iskander, mis en service en 2006, qui pourraient être lancés depuis Kaliningrad, enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie. Il se trouve que Berlin, Copenhague et Varsovie sont dans le champ de mire de ces missiles, capables de détruire une cité entière. Les Russes s’entraînent régulièrement à de tels scénarios. « La phase finale est toujours effroyable, ajoute-t-il. Il s’agit de ce qu’ils appellent ‘‘l’escalade pour la désescalade nucléaire’’ (13) . Mais cela signifie en fait : ‘‘Nous prenons les territoires qui nous intéressent et si vous protestez, nous vous menacerons avec l’emploi de l’arme nucléaire’’. N’oublions pas que l’emploi en premier de l’arme nucléaire fait partie intégrante de la pensée stratégique russe. L’arme nucléaire sous-tend la pensée stratégique russe ». Dans ce scénario du pire, quelle serait la réaction de l’Otan ?

La préoccupation de la survie du lien transatlantique

Les fuites récentes, dans la presse britannique (14) , d’un mémo émanant de l’ancien commandant du Commandement des forces interarmées britanniques, le général Sir Richard Barrons (15) , indiquent qu’au stade actuel, l’Otan, minée par les divisions entre ses membres, ne serait nullement en mesure de réagir en cas d’agression russe. Pour le général Dempsey, « nos alliés et partenaires ont tendance à avoir des intérêts divergents. Certains d’entre eux définiront la menace russe comme le péril le plus grave ; mais d’autres Alliés considéreront qu’il s’agit plutôt de l’immigration ou du terrorisme. La Russie peut impacter l’Otan de deux manières : la première en la menaçant physiquement sur son flanc Est ; la deuxième en coupant le lien transatlantique », corroborant ainsi les thèses du général Shirreff. Ce dernier estime, pour sa part, qu’en cas d’attaque russe sur les États baltes, l’Otan ne serait pas prête à risquer la destruction totale de villes européennes dans une guerre nucléaire, pour sauver la petite population de ces pays, soit un peu plus de 6 millions d’habitants. Les Russes l’ont bien compris. Pour eux, cela constituerait l’occasion rêvée de détruire l’Alliance atlantique, de remettre la main sur les États baltes et puis de nous dire : « Voilà, et maintenant qu’est-ce que vous allez faire ? ». En ce qui concerne les Alliés européens, le défi est celui du financement de l’Alliance : « Ces derniers ne sont pas prêts à le relever. Ils dépendent des États-Unis pour assurer la défense de l’Europe. Les nations de l’Alliance disposent de 3,5 millions d’hommes et de femmes sous les armes mais combien de forces l’Otan peutelle réellement générer ? », s’interroge-t-il, évoquant de ce fait la problématique ancienne et récurrente que constitue la difficulté de générer des forces dans le cadre de la NRF (NATO Response Force) (16) .

Anticiper une surprise stratégique sur le flanc Est de l’Otan

Pour le général Shirreff, les États baltes ne sont pas indéfendables. Ils peuvent être défendus en ayant des forces suffisantes sur le terrain, ce qui n’est pas le cas pour l’heure. Lors du Sommet de l’Otan à Varsovie en juillet 2016, on annonça que 4 bataillons en provenance d’Allemagne, du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis seraient envoyés dans l’Est de la Pologne et dans les trois États baltes. Cela n’est pas suffisant : « 4 bataillons, cela ne constitue pas une défense crédible. À ce propos, ajoute-t-il, je ne dis pas qu’il faille déployer 7 brigades dans les États baltes comme le recommande un rapport de la RAND Corporation (17) . Je pense que l’on peut dissuader l’adversaire avec moins que cela. S’il y avait une brigade déployée dans chaque État balte, cela serait certainement suffisant, mais la réflexion stratégique, la doctrine, la planification, l’entraînement et la puissance de feu sont également importants. Par ailleurs, les délais de mise en place contribuent à accroître la menace dans l’immédiat, d’autant plus que les Baltes considèrent que ce sera bientôt leur tour. Pour les Russes, les États baltes représentent une zonetampon. Ces dernières années, la Russie a maintenu un niveau d’activité militaire sans précédent dans l’espace aérien de ces pays et autour de leurs frontières, notamment avec des vols d’intimidation fréquents. Enfin, juste après l’annexion de la Crimée, on a assisté à la création de trois divisions russes d’infanterie motorisées dans les districts militaires de l’Ouest de la Russie ».

La perspective d’un nouvel isolationnisme américain

Dans un ouvrage récemment paru (18) , l’ancien Secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, s’alarme de la possibilité d’un regain d’isolationnisme américain – prévisible en cas de victoire électorale de Donald Trump aux élections présidentielles de novembre 2016 – ce qui ne ferait que renforcer la menace pesant actuellement sur la sécurité de l’Europe en raison des velléités russes. Pour le général Shirreff, les prises de position de Donald Trump sur la propension – s’il est élu Président et donc commandant en chef des forces armées américaines – de l’Otan et des États-Unis à venir à l’aide d’un Allié qui serait attaqué (19) , sont problématiques car elles sapent la crédibilité de l’Alliance atlantique, ce qu’il résume par la phrase : « L’élection de Donald Trump serait du pain béni pour Moscou » (20) . En conclusion, l’analyse de ces nouvelles réflexions prospectives sur le retour de la guerre en Europe – en particulier dans les zones situées à la charnière entre le bloc occidental et celui de la Communauté des États Indépendants (CEI, dont l’Ukraine est sortie en 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée) – nous permet d’élargir notre champ d’investigation de la menace au-delà du danger immédiat que constitue le terrorisme.

(1) Publié aux éditions du Cerf, Paris, 2016. RDN n° 795 – décembre 2016
(2) Publié chez Houder and Stoughton, Londres, 2016 avec une préface de l’amiral James Stavridis, ancien SACEUR (2009-2013).
(3) Les deux domaines-clé de l’action du DSACEUR sont la génération de forces pour les missions opérationnelles et la coordination entre l’Otan et l’UE.
(4) Entretien avec l’auteure en Grande-Bretagne, 23 septembre 2016.
(5) Damien Sharkov : « Moldova’s Transnistrian Separatists Urge Russia Annexation », Newsweek, 9 septembre 2016.
(6) « Notes from the Chairman. A conversation with Martin Dempsey », Foreign Affairs, septembre-octobre 2016, p. 2-9.
(7) Il s’agit d’anciens citoyens soviétiques, pour la plupart des Russes, qui n’ont plus aucune citoyenneté à ce jour. Leur nombre est estimé à plus de 250 000 en Lettonie et à 80 000 en Estonie.
(8) Selon les estimations du SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute). En 2016, M me Patricia Adam, présidente de la Commission de la défense nationale et des forces armées, le budget de la défense russe s’élèverait à 80 milliards de dollars (cf. RDN n° 793 octobre 2016, p. 7).
(9) Assemblée nationale – Audition de M. Arnaud Kalika, directeur de recherche à l’université Paris II et de M mes Valérie Niquet (maître de recherche FRS) et Nicole Viboux (chercheur FRS) – mardi 11 février 2014 à visionner sur Daily motion (www.dailymotion.com/).
(10) Op. cit. p. 2.
(11) « Young Professionals in Foreign Policy (YPFP) Ambassador Series with U.S Ambassador to NATO Douglas Lute », 28 avril 2015. En ce qui concerne les cyberattaques, voir l’analyse de l’amiral James Stavridis : « How to Win the Cyberwar against Russia », Foreignpolicy.com, 12 octobre 2016.
(12) Le concept A2/AD (Anti-Access/Area-Denial) consiste à mettre en œuvre, de manière coordonnée et synchronisée, des moyens militaires terrestres, maritimes et aériens, afin d’interdire à un ennemi de pénétrer dans un espace défini (maritime ou aérien) ou de détruire les moyens civils ou militaires de l’ennemi qui parviendraient à y entrer. En d’autres termes, on définit une zone géographique précise dans le ciel ou sur la mer. On détruit tout ce qui pénètre dans cette zone et/ou on fait en sorte que personne n’y entre. C’est une posture offensive très difficile à contrer car ces zones sont situées en général à la périphérie des pays qui mettent en œuvre ce concept (Chine ou Russie par exemple). Ceux-ci disposent d’un avantage logistique. En effet, en raison de l’éloignement géographique, il est difficile pour les États-Unis d’y déployer des moyens lourds pour contrer ces systèmes et de les soutenir dans le temps (soutien logistique et humain).
(13) Elbridge Colby : « Russia’s Evolving Nuclear Doctrine and its Implications », Note de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), 12 janvier 2016.
(14) Deborah Haynes : « Nato has no plan if Russia Invades, warns ex-general », The Times, 19 septembre 2016.
(15) Le général Richard Barrons a été chef du Joint Force Command de 2013 à 2016, un état-major assez récent, car il a été déclaré FOC (Full Operational Capable) en avril 2013. Le but de ce commandement est de rationnaliser, de prioriser et de faire en sorte que les forces britanniques soient prêtes pour être envoyées en opérations extérieures (Opex).
(16) Les forces dans le cadre de la NRF sont actuellement de 13 000 par an. L’Otan est donc théoriquement en mesure de déployer, avec un faible préavis, 13 000 hommes, de les commander sur le terrain et de les soutenir dans la durée. Une réforme actuellement en cours (appelée e-NRF) avec une composante VJTF (Very High Readiness Joint Task Force) vise à pouvoir disposer d’un vivier de 40 000 hommes au lieu de 13 000. Les Nations s’engageraient sur un cycle de trois ans au lieu d’un an actuellement.
(17) David A. Shlapak et Michael Johnson : « Reinforcing Deterrence on NATO’s Eastern Flank Wargaming the Defense of the Baltics » (Renforcer la dissuasion sur le flanc Est de l’Otan), RAND, 29 janvier 2016.
(18) Anders Fogh Rasmussen : The Will to Lead: America’s Indispensable Role in the Global Fight for Freedom ; HarperCollins/Broadside Books, 27 septembre 2016.
(19) Le 21 juillet 2016, dans une interview pour le New York Times, Donald Trump a déclaré que si Moscou attaquait les États baltes, il ne déciderait, s’il était Président, du soutien des États-Unis à ses Alliés dans l’Otan, qu’après avoir vérifié que ces derniers respectaient bien leurs obligations en termes de budget de la défense.
(20) À la suite de l’élection de Donald Trump, le président Barack Obama a déclaré, le 14 novembre 2016, que son successeur lui aurait assuré qu’il entendait maintenir l’engagement des États-Unis vis-à-vis de l’Otan, en dépit des déclarations de ce dernier pendant la campagne électorale, in : Demetri Sevastopulo : « Obama says “no weakening of resolve” on Nato under Trump », Financial Times, 14 novembre 2016.

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